Cette démission de Carlos Ghosn a été annoncée jeudi matin par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire.
C’est désormais officiel. Carlos Ghosn n’est plus le président de Renault. Selon les explications apportées par le ministre de l’Économie et des Finances jeudi matin, le dirigeant, incarcéré au Japon depuis deux mois, a démissionné dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 janvier, a confirmé Bruno Le Maire lors d’une interview accordée à Bloomberg en marge du Forum économique mondial de Davos. "Désormais il est temps de mettre en place une nouvelle gouvernance [du constructeur automobile] parce que le plus important aujourd’hui, c’est de préparer le futur de Renault et de l’alliance" avec Nissan, a déclaré le ministre sur les propos relayés par Le Monde.
Cette nouvelle est tombée à quelques heures de la tenue d’un conseil d’administration du groupe Renault. Cette réunion a pour objectif de définir la succession de Carlos Ghosn, accusé de malversations financières au Japon. Le désormais ex-PDG du groupe est suspecté de ne pas avoir déclaré une grande partie de ses revenus au titre de ses fonctions chez Nissan aux autorités boursières entre 2010 et 2018. Son procès n’est pas attendu avant des mois. Il encourt toutefois jusqu’à quinze ans de prison.
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Sans surprise, l’actuel président de Michelin Jean-Dominique Senard serait nommé président du conseil d’administration de Renault ce jeudi. Par ailleurs, Thierry Bolloré, Breton de 55 ans, devrait devenir directeur général. Un poste qu’il a assuré en intérim depuis fin novembre.