Le Conseil veut poursuivre l’hebdomadaire, ainsi que "quiconque qui offense l’islam".
Une information du journal Le Parisien, relayée par BFMTV, rapporte qu’un tweet publié dans la nuit de lundi 26 à mardi 27 octobre sur le compte de l’institution sunnite Al-Azhar, au Caire, a indiqué que le Conseil des sages musulmans, regroupant des dignitaires musulmans de divers pays, basé à Abou Dhabi, annonce son intention de poursuivre le journal satirique et "quiconque offense l’islam". En effet, ce dernier "a décidé de mettre en place un comité de juristes internationaux pour poursuivre en justice Charlie Hebdo".
De plus, l’instance musulmane "rejette vivement l’usage de la liberté d’expression comme prétexte pour porter atteinte au prophète Mahomet". "La liberté d’expression (...) doit respecter les droits d’autrui et ne devrait pas permettre d’utiliser les religions dans les marchés de la politique ou dans la propagande électorale", affirme encore ce conseil.
Lors de son hommage au professeur Samuel Paty, décapité le 16 octobre près de Paris par un extrémiste islamiste, après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet à l’occasion d’un cours sur la liberté d’expression, le président français, Emmanuel Macron, a promis de ne pas "renoncer aux caricatures" du prophète Mahomet. Cette annonce a suscité une vague d’indignations dans les pays du Moyen-Orient.
Des manifestations ont eu lieu pour les condamner. Par ailleurs, une campagne a été lancée dans certains pays afin de boycotter les produits français. En outre un grand nombre de dirigeants européens ont montré leur solidarité au président français.