La ristourne de 18 centimes sur les prix des carburants devait s’achever initialement en juillet, puis en août. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire propose de la maintenir jusqu’à la fin de l’année.
Les prix des carburants ne cessent d’augmenter depuis des semaines dépassant les 2 euros le litre d’essence à l’heure actuelle.
Début avril, le gouvernement a mis en place une remise à la pompe de 18 centimes. Ce dispositif devait disparaître initialement à la fin du mois de juillet, puis en août et une autre mesure d’aide plus ciblée pour les "gros rouleurs" devrait être instaurée.
Dans une interview, accordée au journal Les Echos, mardi 28 juin, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a évoqué la possible prolongation de cette remise jusqu’à fin 2022, rapporte Sud Ouest.
"Notre objectif est de réduire progressivement la remise de 18 centimes à partir de septembre pour une fin programmée en décembre", a-t-il indiqué. Mais face à la réalité des prix à la pompe, l’exécutif est prêt à tendre la main aux oppositions responsables en envisageant une prolongation de la remise jusqu’à la fin de l’année. "Si les conditions économiques le nécessitent, plutôt que de nous lancer dans des mesures fiscales extrêmement dispendieuses ?", a-t-il expliqué.
Le ministre a dénoncé les mesures proposées par l’opposition lors de cet entretien. Il a pointé du doigt la baisse de la TVA sur l’essence ou le blocage du prix des carburants à 1,50 euro.
Selon ses dires, c’est promettre la lune. Il a expliqué qu’avec un prix du litre aujourd’hui à 2,20 euros sans remise de 18 centimes, cela représenterait une dépense de 50 milliards d’euros pour l’Etat, soit plus que le budget du ministère de la Transition écologique. "Et tout cela pour subventionner une énergie fossile ! Revenons à la raison", a-t-il noté.
Bruno Le Maire s’est exprimé également sur une aide complémentaire plus ciblée. Il a réitéré son souhait de "soutenir les moins aisés qui sont obligés de prendre leur voiture pour se rendre au travail, salariés, professions indépendantes, ou alternants", tout en précisant que cette mesure doit encore être débattue avec les parlementaires.
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