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L’Anses a tiré la sonnette d’alarme sur les risques liés aux produits à base de soja, servis en restauration collective. L’agence a appelé à limiter leur présence pour protéger les populations les plus vulnérables.
Dans un avis publié lundi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a recommandé de retirer les produits à base de soja des cantines, en raison de teneurs trop élevées en isoflavones. Ces substances végétales, proches des hormones féminines, sont jugées potentiellement nocives pour la santé, précise Le Figaro.
L’agence a également demandé aux industriels de modifier leurs procédés pour réduire leur concentration. Cet avis a été formulé à la demande des ministères de la Santé et de l’Alimentation, préoccupés par les effets de ce produit sur les populations les plus sensibles.
Les isoflavones sont des phytoestrogènes, des molécules naturelles qui imitent l’action des œstrogènes dans le corps humain. Ils se trouvent principalement dans le soja, mais aussi dans certaines légumineuses et quelques légumes.
"Ils peuvent interférer avec le fonctionnement hormonal physiologique, et donc conduire à des effets indésirables pour le système reproducteur", a expliqué Aymeric Dopter, chef de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses.
Selon les données scientifiques disponibles, ces impacts seraient particulièrement sensibles chez les enfants et les populations fragiles.
Aymeric Dopter a rappelé que le soja représente la principale source d’isoflavones. Ainsi, l’Anses a conseillé de ne pas en proposer en restauration collective "pour éviter une surconsommation".
Cette mesure concerne tous les établissements : crèches, écoles, hôpitaux, Ehpad et restaurants d’entreprise. L’objectif est de limiter l’exposition chronique des consommateurs, quel que soit leur âge. "Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur le soja, mais sur les taux actuels d’isoflavones dans les produits transformés", a-t-il souligné.
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