La Défenseure des droits a tiré la sonnette d’alarme concernant l’accueil des enfants en situation de handicap dans les écoles françaises. En 2021, l’Éducation nationale accueillait 400 000 enfants dans ce cas en milieu ordinaire. Il manquerait pourtant des moyens humains pour assurer leur accompagnement comme il se doit.
À quelques jours de la rentrée scolaire dans l’Hexagone, la Défenseure des droits a publié un rapport sur "l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap". Claire Hédon a estimé que "l’école inclusive ne fonctionne pas comme elle le devrait". Il y a eu des "avancées", mais c’est encore "largement insuffisant", selon ses dires.
Les saisines de la Défenseure des droits liés à l’accueil d’un élève handicapé en classe représentaient 20 % des réclamations concernant les droits de l’enfant en 2021, selon le rapport. Le manque d’accompagnants (AESH) est le premier souci relevé. "Les familles préfèrent ne pas scolariser l’enfant, ou alors celui-ci est très mal pris en charge", a commenté Mme Hédon dans les colonnes du journal Le Parisien. L’année dernière, 400 000 enfants en situation de handicap étaient accueillis dans les salles de classe "ordinaires", pourtant, il n’y avait que 125 000 accompagnants.
A lire aussi > Rentrée scolaire : les élèves en situation de handicap sont "les invisibles, les oubliés"
La Défenseure des droits mentionne aussi le décalage "entre l’augmentation des moyens humains et financiers" et "le nombre grandissant d’enfants dont les besoins sont très largement mal couverts". En cinq ans, le nombre d’enfants en situation de handicap pris en charge aurait augmenté de 19 %. A côté, le nombre d’accompagnants ne suit pas cette tendance en raison d’un manque de moyen financier.
C. Hédon a souligné que "c’est à l’école de s’adapter" aux enfants en situation de handicap. Elle recommande "d’inscrire dans les budgets de chaque année scolaire une enveloppe prévisionnelle pour les demandes d’AESH en cours d’année". Beaucoup d’établissements les refusent faute de budget. Par ailleurs, la Défenseure des droits juge indispensable de bien former les accompagnants pour répondre convenablement aux besoins des enfants. Leurs rémunérations devraient aussi être prises en considération.
> Suivez l’actualité en France sur Linfo.re