Merwane Benlazar a été accusé d’islamisme après sa participation à l’émission de télévision "C à vous" sur France 5. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé que l’humoriste ne serait plus à l’antenne.
Le 31 janvier dernier, l’humoriste Merwane Benlazar, également chroniqueur sur France Inter, a fait sa première apparition télévisée dans "C à Vous" pour un billet d’humour sur l’actualité.
Son passage a suscité la polémique sur le réseau social X. Des internautes ont critiqué son apparence physique : longue barbe, petit bonnet et pull ample, interprétée par certains comme relevant du "salafisme".
La chercheuse Florence Bergeaud-Blackler a même évoqué une utilisation de "l’humour pour minimiser l’impact de l’islamisme dans la société". En réponse, le comédien a ironisé en postant une photo de son bonnet sur Instagram. "De la marque islamiste Zara, fabriquée en République islamique du Portugal. Glaçant", a-t-il écrit.
D’anciens messages de l’humoriste ont également refait surface sur les réseaux sociaux. L’un d’eux a été cité par la sénatrice Nathalie Goulet (UDI) dans son interpellation de Rachida Dati, mercredi 5 février, lors de la séance des questions au gouvernement.
En 2021, Merwane Benlazar avait écrit : "la place d’une femme est à la demeure auprès de son père. Crains ton seigneur". Des propos dont il est difficile de dire s’ils sont tenus au premier ou au second degré, selon Libération. La députée européenne Nathalie Loiseau (Horizons) a réagi sévèrement, déclarant sur X : "Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question : pourquoi ?".
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a précisé qu’"aucun propos répréhensible" n’a été tenu par Merwane Benlazar dans sa chronique sur "C à Vous". Cependant, elle a jugé que les anciens messages de l’humoriste étaient scandaleux. Ainsi, "France Télévisions en a tiré les conséquences : il ne sera plus à l’écran", a-t-elle ajouté. La ministre a toutefois conclu que "l’apparence, le physique, la tenue vestimentaire ne doivent pas disqualifier sans aucun fondement".
Contacté par la presse française, le groupe Mediawan, producteur de l’émission, a précisé que la participation de l’humoriste n’était prévue que pour un seul numéro. "Il était remplaçant one shot, il n’y a pas lieu de revenir ou pas", a déclaré l’entreprise.
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