Les élus d’opposition déposent un recours après que le conseil municipal de Grenoble a validé l’autorisation du port du burkini dans les piscines. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin a également réagi.
Un nouveau règlement dans les piscines de Grenoble a été validé lundi par le Conseil municipal. Le port du burkini est désormais autorisé au même titre que le maillot anti-UV. La ville a également adopté la possibilité de se baigner seins nus. Ce changement a fait jaser notamment de la part des élus de l’opposition. Dans ce contexte, ces derniers ont déposé un recours en justice afin d’obtenir la suspension de la délibération votée lundi en conseil municipal avant l’ouverture estivale des bassins, a rapporté l’ancien maire de droite et chef de file de l’opposition, Alain Carignon. Le nouveau règlement "remet en cause le vivre-ensemble, il fait reculer la cause des femmes et elle est une ouverture à l’islamisme politique que nous récusons", a-t-il estimé.
Pour le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, l’autorisation du port du burkini est qualifiée comme une "inacceptable provocation communautaire", rapporte Franceinfo. "J’ai donné instruction au préfet de déférer en ’déféré laïcité’ la délibération permettant le port du ’burkini’ et, le cas échéant, d’en demander le retrait" et, le cas échéant, d’en demander le retrait, a-t-il lâché. D’après le ministre, Eric Piolle, soutien de Jean-Luc Mélenchon, "joue l’inacceptable provocation communautaire, contraire à nos valeurs".
Sur instruction de Gérald Darmanin, le préfet de l’Isère avait déjà déclaré dimanche soir, avant la délibération du conseil municipal, qu’il allait saisir le tribunal administratif de Grenoble pour bloquer la mesure.
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