La nuit de la Saint-Sylvestre 2024 a été marquée par l’incendie de 984 véhicules, 420 interpellations et 310 gardes à vue, a détaillé Bruno Retailleau dans un communiqué publié le 1er janvier 2025. Parmi ces faits, des tirs de mortiers d’artifice ont visé les forces de l’ordre, illustrant la gravité de la situation.
Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre 2024, plus de 90 000 policiers et gendarmes ont été déployés sur l’ensemble du territoire national, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Cette mobilisation massive visait à encadrer les célébrations et répondre aux actes de violence qui émaillent régulièrement cette nuit festive.
Parmi les faits marquants de la nuit, un enfant de deux ans a été blessé au visage par un tir de mortier à Lyon. Ce drame illustre la violence gratuite qui continue de sévir lors de ces célébrations.
Dans la capitale, 136 personnes ont été interpellées et 104 placées en garde à vue, selon le parquet de Paris. Parmi elles, 36 gardes à vue ont été prolongées, 13 personnes sont convoquées en justice, et 20 présentées à un magistrat. Plusieurs d’entre elles seront jugées en comparution immédiate ce jeudi.
Le ministre de l’Intérieur a qualifié le bilan de « trop lourd », attribué à un « ensauvagement » de la société. Il a fustigé les « voyous » responsables de ces actes, soulignant qu’ils s’en prennent souvent à des biens appartenant à des Français modestes, incapables de protéger leurs véhicules dans des parkings privés.
« Nous ne devons pas nous résoudre à ce décompte annuel, toujours trop lourd », a-t-il affirmé, rappelant que la sécurité doit être renforcée pour prévenir de tels actes.
Bruno Retailleau a souligné que, face à cette violence endémique, une réponse judiciaire à la hauteur est indispensable. « La sécurité seule ne suffit pas », a-t-il déclaré, avant de saluer les initiatives du garde des Sceaux et ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Le ministre a affirmé que cette collaboration représente une opportunité de s’attaquer à l’impunité.
En 2023, 380 interpellations et 745 véhicules incendiés avaient été recensés durant la nuit du Nouvel An, des chiffres inférieurs à ceux de cette année. Cette hausse met en lumière l’urgence de renforcer les mesures de prévention et de répression contre ces actes de violence.