La crise sanitaire due au coronavirus a impacté de nombreuses entreprises. Chômage partiel, perte de chiffre d’affaires (...) certaines sont inquiètes, d’autres s’interrogent quant à leur avenir. Ce soir, le ministre de l’Économie et des Finances s’exprime sur Antenne Réunion.
De nombreuses entreprises ont été impactées par la crise sanitaire.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances est en direct sur Antenne Réunion pour évoquer la crise sanitaire.
"Oui c’est la réalité, nous avons amorti le choc avec tous les dispositifs, les prêts de l’Etat, le Fonds de Solidarité, le chômage partiel.
Mais maintenant nous allons reprendre l’activité et je sais que pour beaucoup d’entreprises, ça va être compliqué. Raison de plus pour se serrer les coudes et faire en sorte d’accompagner les entrepreneurs."
La crise coronavirus et le confinement ont aggravé les inégalités économiques et sociales dans des territoires ultramarins.
"Nous veillerons avec la Ministre des Outre-mer Annick Girardin à ce que La Réunion soit accompagnée pour que le redémarrage de l’activité se fasse dans les meilleures conditions possibles.
Nous mettrons en place un accompagnement spécifique pour le secteur du tourisme, les restaurants, cafés et bars. Comme le Fonds de Solidarité qui sera maintenu au-delà du 31 mai."
Un responsable d’entreprise a posé cette question au ministre : De nouvelles mesures sont-elles prévues pour protéger l’entreprise locale et développer l’autonomie économique ?
"Cela s’inscrit dans la stratégie globale pour La Réunion. Ma porte est ouverte pour la discussion et l’amélioration de la situation. Il y a des atouts considérables sur l’île."
Le BTP est un secteur sensible. "Le BTP a eu beaucoup de mal à redémarrer. La première urgence c’est de faire redémarrer le BTP qui est à l’arrêt en France.
Nous sommes prêt à accompagner le secteur, ça passe par de la commande publique, la simplification de certaines règles, le chômage partiel. Et nous verrons d’ici quelques semaines où nous en sommes dans ce secteur."
"Je fais attention aux compagnies aériennes, notamment Air Austral qui fait l’objet d’un accompagnement spécifique. Je suis prêt à faire le maximum pour que cette compagnie continue de fonctionner et à garantir les liaisons dans les meilleures conditions possibles.
Pour les autres compagnies, nous avons apporté 7 milliards d’euros de prêt pour Air France.
Corsair, j’ai demandé aux actionnaires de participer. Corsair sera aussi accompagné.
Le secteur aérien est l’un des plus touché par la crise."
La crainte de cette baisse d’activité dans le secteur de l’aérien, une hausse des prix des billets d’avion.
"Le risque est que les avions sont moins remplis et que les billets soient plus chers. Les Réunionnais ne doivent pas payer la note, il faut pouvoir garantir un prix du billet raisonnable."
Des mesures d’urgences sont-elles envisagées pour garantir le pluralisme de l’information ?
"Je suis prêt à en discuter avec le ministre de Culture pour voir quelles sont les difficultés et les bonnes solutions. Mais je ne peux soutenir que des solutions durables sur le long terme."
"C’est important que l’on se mobilise tous pour garantir la reprise du travail avec de nouvelles règles.
Je voudrais que chacun comprenne qu’une île qui ne tourne pas, redémarre pas économique, est une île qui va s’affaiblir économiquement.
Ma détermination est pour l’économie française et les Français. Je souhaite participer au redressement de notre économie, c’est la force de la nation qui en dépend."
En visite dans Paris ce mardi, le ministre a évoqué la crise sanitaire.
"Le chômage partiel a été un amortisseur considérable. C’est une décision majeure que nous avons prise pour permettre à l’économie de repartir. Je vais être très lucide, le plus dur est devant nous. On a amorti le choc, demain il va falloir redémarrer, il y a des entreprises qui vont s’en sortir, qui vont pouvoir faire les investissements nécessaires en termes de sécurité sanitaire, il y a d’autres entreprises pour lesquelles ça sera beaucoup plus difficile, il y a des secteurs qui continuent à être fermés."
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