Shenaya est âgée de 18 ans et elle est actuellement en terminale scientifique. La jeune fille est sommée de quitter le territoire français sous un délai de 30 jours.
La jeune sri-lankaise a débarqué en France, il y a quatre ans. Elle a quitté son pays grâce à un visa touristique.
Shenaya est en classe de terminale au lycée François Magendier à Bordeaux. Ses professeurs et ses camarades l’assurent, elle est une élève exemplaire n’ayant aucun souci d’intégration. Au début du mois de septembre, la lycéenne a eu la mauvaise surprise de réceptionner une obligation de quitter le territoire français (OQTF) dans trente jours. Choqués par cet ordre d’expulsion, ses camarades de classe, les enseignants et les membres des associations ont entamé un vrai combat pour que la jeune fille puisse résider en France. Une pétition a été mise en place pour l’annulation de l’OQTF et elle a déjà rassemblé autour de 30 000 signatures.
L’association qui s’occupe de Shenaya et sa famille, peut témoigner de la bonne volonté de l’élève. « Shenaya, soucieuse de bien s’intégrer, vient deux fois par semaine » au réseau Paul Bert, assure les bénévoles associatifs. L’étudiante était en larmes quand elle a appris la nouvelle. Elle a tout de suite informé l’association.
Dans le contenu de sa pétition, la jeune femme fait quelques précisions sur les causes de son déménagement en France. Elle a dû quitter précipitamment le Ski Lanka « pour des raisons politiques ». L’élève du lycée François Magendier raconte que son père était victime de menaces de mort. Pour contrer l’OQTF, Shenaya avait posé un recours entraînant la suspension de l’OQTF. De son côté, la préfecture explique que c’est juste la procédure habituelle vu que la jeune femme a atteint la majorité et la requête d’asile politique de ses parents a été refusée.
Désespérée, la sri-lankaise supplie le gouvernement français de lui octroyer un titre de séjour. « Ma vie ici est quasiment stable », note la jeune femme. Shenaya a parfaitement assimilé la langue française, en plus elle a récolté une note de 15 sur 20 lors de son oral du bac de français. La maman d’un de ses amis le confirme, « elle a sa place en France » puisqu’elle est « tout à fait intégrée ». La préfecture de la Gironde a accepté de « réétudier la situation ».