En France, la mobilisation des gilets jaunes depuis samedi 17 novembre a laissé des traces pour de nombreuses stations-service. Ces dernières sont en rupture totale ou partielle d’essence et de gazole.
D’après le quotidien LCI, les gilets jaunes se sont mobilisés depuis samedi 17 novembre dans plusieurs localités du territoire français afin de protester la hausse des prix des carburants. Ils ont mis des barrages qui n’ont pas été sans conséquence pour l’économie française, mais surtout pour les stations-service. Du côté de certains consommateurs, ils se ruent tous sur les pompes par peur de carence. Cette situation a provoqué une pénurie.
Selon le site Mon-Essence, une station était en rupture totale jeudi matin et 66 autres en rupture partielle. La Voix du Nord a dénombré mercredi 23 stations-service en pénurie dans le Nord et le Pas-de-Calais. Le bassin minier et le littoral étaient également impactés, avec 16 stations en épuisement sur 23.
La confusion n’a pas encore cessé dans l’agglomération toulousaine et en Haute-Garonne. Quant au dépôt pétrolier de Lespinasse, les forces de l’ordre ont pu le débloquer mardi. Cependant, le dépôt de carburant de Fondeyre est toujours resté bloqué. Une situation qui rend difficile le ravitaillement des stations-service.
En Occitanie, près de 7 000 gilets jaunes se sont toujours mobilisés jeudi bloquant plusieurs raffineries et dépôts de carburants comme ceux de Port-la-Nouvelle (Aude), de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), ou de Frontignan (Hérault). Ainsi des stations-service des Pyrénées-Orientales, du Gard, de l’Aude, des Bouches-du-Rhône ou de l’Hérault se trouvent à sec.
Selon Le Dauphiné Libéré, Carpentras et dans le Comtat étaient en rupture de stock mercredi soir en raison de la crainte de pénurie des automobilistes et non de réels blocages des dépôts. De longues files d’attente se sont formées dans les quelques stations-service qui ont été approvisionnées. Les clients ont été soumis à un plafond de 30 litres par voiture ou de 20 euros.
Un porte-parole du groupe Total a expliqué à La Voix du Nord que leurs stations sont les plus touchés. La raison est qu’elles étaient moins bloquées par rapport à celles de la grande distribution. Leurs stocks ont beaucoup diminué. Toutefois, il a indiqué que toutes les stations Total étaient en cours de réapprovisionnement. "Alors à moins d’un retour de blocages massifs, les pénuries partielles de carburant vont très vite s’achever.", a-t-il assuré.
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