Un projet de loi pour la limitation des ’super promotions’ sur les produits d’hygiène dans la grande distribution a été adopté par les députés, le mercredi 22 mars.
Frédéric Descrozaille, élu Renaissance, avait déposé un projet de loi pour limiter les ’super promotions’ sur les produits d’hygiène dans la grande distribution. Le texte visait à mieux payer les fournisseurs et producteurs au grand dam des consommateurs. Il a été adopté unanimement à l’Assemblée nationale. Selon CNews, la proposition avait déjà été validée préalablement au Sénat.
Le texte limite les promotions concernant les produits d’hygiène, d’entretien et de beauté à 34%. Cette mesure aura un impact direct sur le pouvoir d’achat des Français, déjà en pleine crise.
Sur les ondes d’Europe 1, Philippe Moati, professeur d’économie à l’université de Paris Cité, analyse que "les esprits chagrins diraient que le moment est mal choisi". Le spécialiste appuie : "on vit une période inflationniste qui pèse sur le pouvoir d’achat des ménages et donc ce n’est pas le moment d’adopter des dispositions réglementaires en défaveur du pouvoir d’achat des ménages".
> À lire aussi : Inflation alimentaire : à son pic au mois de juin ?
Pour sa part, sur Twitter, Michel-Edouard Leclerc, président du groupe Leclerc, a également fustigé ce dispositif peu avant son vote mercredi. "Une loi en faveur de l’inflation alors que le gouvernement nous réclame de baisser les prix", a-t-il déploré. (Son Tweet à voir en bas de page).
Frédéric Descrozaille a alors répliqué acerbement en affirmant qu’il faut que M. Leclerc : "arrête de faire croire à tout le monde qu’il est élu par les consommateurs". Selon lui, "les gens ne savent pas que quand ils sortent d’un magasin Leclerc avec une remise de 5 euros, ce n’est pas la générosité de Leclerc : ça a été payé par les fournisseurs".
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re
C’est dans quelques heures que le Parlement décidera de limiter les grosses promotions sur les produits d’hygiène et d’entretien. Une loi en faveur de l’inflation alors que le gouvernement nous réclame de baisser les prix. Ca n’a aucun sens... mais on est plus à ça près.😳😳 pic.twitter.com/hlDNdTzGvL
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) March 21, 2023