L’association SOS Homophobie dénonce la prise de position de l’évêque de Bayonne-Lescar-Oloron, Marc Aillet qui tend vers l’idée de "légitimer" les thérapies de conversion.
Le feu vert autorisant la bénédiction des couples en situation irrégulière, y compris les couples homosexuels, continue de susciter la controverse. Dernièrement, l’évêque de Bayonne-Lescar-Oloron, Marc Aillet, est accusé par l’association SOS Homophobie de "légitimer" les thérapies de conversion suite à sa prise de position concernant la bénédiction des couples homosexuels. Dans une note publiée sur le site du diocèse vendredi 29 décembre, il invite les prêtres du diocèse, "si les personnes le demandent, à leur donner une bénédiction, à condition que ce soit à chaque personne individuellement, en les appelant à la conversion et en les invitant à demander le secours de la grâce que le Seigneur accorde à tous ceux qui le lui demandent pour conformer leur vie à la Volonté de Dieu", rapporte Franceinfo.
SOS Homophobie dénonce cette position, estimant qu’elle impose des conditions jugées discriminantes pour les couples homosexuels qui souhaitent recevoir cette bénédiction. L’association voit dans le texte de l’évêque une forme de déni de la personne et considère cela comme une tentative de "légitimer" les thérapies de conversion, des pratiques interdites en France. L’évêché de Bayonne réfute ces accusations, qualifiant l’interprétation de la note de Mgr Aillet de "erronée". Selon l’évêché, il ne s’agit aucunement de thérapie de conversion, mais d’une référence à l’Évangile invitant les croyants à changer de direction pour suivre le bon chemin.