Le vaccin contre la tuberculose (BCG) n’est pas obligatoire, mais recommandé. Il donne pourtant du fil à retordre pour les jeunes parents parisiens.
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a recommandé de considérer le seuil, soit 40/100 000 habitants (incidence annuelle de tuberculose maladie), pour décider ou non de l’obligation de la vaccination.
D’après l’agence régionale de santé (ARS), l’incidence est à 7,6 cas déclarés pour 100 000 habitants en 2020, en France. La vaccination n’est, dans ce cas, pas obligatoire. Cependant, la situation est différente en Île-de-France, puisque 36 % des cas déclarés ont été recensés dans cette région. "C’est pourquoi il a été décidé [avis du HCSP du 1er février 2013] de maintenir une vigilance concernant certains territoires, dont l’Ile-de-France", a précisé l’agence.
Comme le rappelle la mairie de Paris, l’Ile-de-France est une région avec une grande ouverture au monde. De nombreuses personnes, originaires de pays de haute endémicité tuberculeuse, y s’installent. La mairie de Paris évoque également la densité de population de la région, favorisant la transmission de la maladie.
Depuis 2016, il y a une pénurie mondiale de vaccins BCG liée aux fabricants. En conséquence, ces vaccins sont rationnés avec une dotation précise. "Les vaccins ne sont plus accessibles en pharmacie, mais contingentés aux structures suivantes : centres de PMI, centres de vaccination, centres de lutte antituberculeuse et maternités", précise l’ARS.
La mairie de Paris a expliqué que les enfants sont vaccinés en fonction de critères prioritaires (foyers denses, voyages dans des pays à risque, etc.). Par ailleurs, le vaccin est fourni par flacon de dix doses. C’est-à-dire qu’il faut des rendez-vous pour éviter de perdre les doses. Enfin, il y a les difficultés à recruter des médecins dans la région.
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