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La monnaie locale à Bayonne est l’eusko. Lancée en 2013, elle pourrait être utilisée pour régler certaines dépenses, conformément à un accord avec les Pyrénées-Atlantiques.
La préfecture des Pyrénées-Atlantiques et la ville de Bayonne ont finalement signé un accord permettant le règlement de certaines dépenses en "eusko". Une entente qui fait suite à plusieurs mois de procédure entre les deux parties devant la justice administrative.
La nouvelle a été annoncée le jeudi 7 juin 2018 par Euskal Moneta, l’association bayonnaise à l’origine cette monnaie locale basque. "Un avenant à la convention passée entre la ville de Bayonne et Euskal Moneta a été voté à l’unanimité jeudi par le conseil municipal de Bayonne. Le terme ’paiement eu eusko’ a été retiré de la convention selon une condition émise par la préfecture. La ville de Bayonne peut désormais mettre en place des paiements en eusko", a précisé Euskal Moneta dans un communiqué.
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Le nouveau système de paiement indique que Bayonne ne règle pas directement ses dépenses en eusko. La municipalité les fera d’abord régler en euros à Euskal Moneta. C’est l’organisme qui va ensuite créditer d’un montant équivalent le compte eusko de l’entreprise, de l’association ou de l’élu ayant effectué la transaction. Pour la bonne régulation de l’accord, "le maire de Bayonne et le préfet des Pyrénées-Atlantiques s’engagent respectivement à retirer le pourvoi en cassation formé par la ville de Bayonne et le référé au fonds déposé par le préfet des Pyrénées-Atlantiques", précise Euskal Moneta.
L’eusko a été créée en 2013. Il s’agit d’une monnaie complémentaire associative. Elle compte 3 000 adhérents particuliers et 700 professionnels ou associations. Quelques 750 000 euskos (1 eusko = 1 euro) sont actuellement en circulation. Elles génèrent, par le biais d’un fonds de réserve, des prêts finançant des projets sur l’économie solidaire, l’environnement, la langue basque, l’agriculture ou le commerce de proximité. L’adhésion de la mairie de Bayonne à l’association Euskal Moneta a eu lieu en 2016. Elle avait voté en juillet en faveur d’un texte acceptant les paiements en eusko de la part d’usagers. Par ailleurs, la municipalité s’est engagée à "participer à la redistribution de la monnaie locale à des tiers qui seraient volontaires".
Source : Europe 1
