Environ un quart des clients des banques françaises ont payé des frais supplémentaires pour "défaut d’argent" dans leur compte en banque.
Un rapport du Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF - Organisme regroupant banques, administrations et associations de consommateurs) a été remis au ministre de l’Economie le 4 juillet dernier. Le Parisien-Aujourd’hui en France a pu consulter le rapport.
Vous êtes dans l’impossibilité de payer ce que vous devez ? Beaucoup de Français ont été déjà confrontés à une telle situation parce qu’ils n’avaient pas assez d’argent sur leur compte pour honorer un chèque, un prélèvement ou un virement. Et pour cet "incident de paiement", un quart (25%) des clients des banques françaises ont dû payer des frais supplémentaires. Pour y remédier, une remise à plat du système des prélèvements automatiques est à l’étude, proposerait le rapport.
Les prélèvements automatiques ont un rôle clé, insistent les experts. "Un grand nombre de clients doit en avoir entre 5 à 10 chaque mois", note le CCSF et en cas de rejet, ils sont à l’origine de très coûteux frais bancaires. "Non seulement le paiement de la facture n’est pas honoré, mais, en plus, la banque vous réclame 20 € pour chaque opération", déplore une source du Parisien. "Dans 60% des cas, le prélèvement impayé est présenté à nouveau dans un délai allant de 4 à 10 jours", précise le rapport dénonçant un effet "cercle vicieux" incontrôlable. "Le compte est dans le rouge, les prélèvements sont rejetés, la banque applique des frais, le compte est encore plus déficitaire, les prélèvements se représentent, nouveaux frais …", détaille Le Parisien.
Au final, un même compte peut avoir dans un même mois plusieurs rejets de prélèvements en cas d’insuffisance de provision et se faire facturer "60 euros à 100 euros". "De nombreuses difficultés et incidents sur les comptes sont dus à un trop grand décalage entre les dates des différents prélèvements et l’arrivée de différents flux créditeurs (salaires, pensions etc.) qui peuvent être en outre irréguliers d’un mois sur l’autre", notent les auteurs du rapport. Le CCSF propose donc de faciliter le choix des dates de prélèvement à la signature des contrats ou lors de leur renouvellement.