Les syndicats se montrent déjà réticents à propos de la proposition du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer pour le baccalauréat. Celle-ci sera étudiée dans le cadre d’un Conseil supérieur de l’éducation (CSE) le 8 juillet.
Le baccalauréat a été perturbé pendant deux années par l’épidémie de Covid-19. Pour la prochaine rentrée, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer veut renforcer le contrôle continu. Cet ajustement prendra la forme d’un contrôle continu "plus souple", a déclaré le ministre dans un communiqué relayé par Franceinfo. Dans les détails, la répartition du bac nouvelle formule, entre épreuves terminales (60 des 100 coefficients) et contrôle continu (40) reste inchangée. Le but de cet ajustement est de "consolider le baccalauréat dans sa formule actuelle, en passant d’une logique d’évaluation commune (au sein des 40%) à une logique de contrôle continu plein et entier", souligne le ministère.
Jean-Michel Blanquer souhaite garder les 60% avec toujours le grand oral, la philosophie, les épreuves anticipées de français dans les mêmes configurations. En revanche, le ministre propose de noter les matières du tronc commun au cours de l’année avec chacune un coefficient 6 (3 en première, 3 en terminale). "L’enseignement de spécialité abandonné en fin de classe de première serait crédité d’un coefficient 8" et "l’enseignement moral et civique recevrait un coefficient 2 (1 en première, 1 en terminale).", a-t-il ajouté.
Les propositions de Jean-Michel Blanquer seront étudiées par les syndicats dans le cadre d’un Conseil supérieur de l’éducation (CSE) le 8 juillet avant les arbitrages définitifs. Au-delà du contrôle continu, le ministre veut également renforcer les options en reconsidérant leur évaluation. Pour Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, le premier syndicat du secondaire, "ces deux dernières années (...) ont démontré clairement que ce type d’évaluation accroît les inégalités entre élèves et entre établissements". Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, a demandé au ministère d’assurer "un protocole d’évaluation pour garantir une forme d’équité entre les établissements".
Lire toute l’actualité sur la société en France