En raison de la crise sanitaire de coronavirus, les lycéens ne retourneront pas en classe avant le 3 mai, un mois avant le grand oral du bac. Les élèves sont "un peu paniqués" par cette situation.
Le grand oral est l’une des principales réformes du baccalauréat pour cette année scolaire, rapporte France Info. Cette épreuve, qui dure 20 minutes, représente 10% de la note globale en voie générale, 14% en voie technologique.
Malgré la situation épidémiologique en France, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a maintenu le grand oral et souhaite toujours l’inaugurer en juin. Pourtant, l’année scolaire est perturbée par la crise sanitaire, et depuis des mois, certains lycées sont en fonctionnement hybride à cause des mesures prises liées à la Covid-19.
Après l’instauration des vacances unifiées, un retour en classe n’est pas prévu avant le 3 mai. Face à cette situation, les enseignants et les élèves sont nombreux à demander l’annulation du grand oral du bac. Une pétition qui a été lancée par des lycéens, a déjà réuni plus de 23 000 signatures, relate France Info.
Selon Raphaël, élève de terminale dans les Hauts-de-Seine, plusieurs lycéens ont raté des cours en présentiel, depuis le début de l’année. "Ils n’ont donc pas eu la possibilité de travailler le grand oral en cours", a-t-il souligné. Selon ses dires, il a eu 50 % de ses cours, il existe ainsi, une énorme inégalité par rapport à ceux qui ont eu beaucoup de leçons en présentiel, car ces derniers ont eu la chance de pouvoir bien préparer le grand oral.
Cet avis est partagé avec les syndicats enseignants qui ont indiqué une préparation trop inégale pour une épreuve inédite. Ainsi, ils demandent quasiment, tous, l’annulation du grand oral.
Philippe Watrelot, professeur dans l’Essonne, a, de son côté, noté que la fermeture complète des lycées jusqu’au 3 mai "n’arrange rien".
"Aujourd’hui, ce n’est plus faisable. Préparer à l’oral en distanciel alors que l’oral, ce n’est pas seulement s’exprimer par la voix, mais c’est aussi travailler la posture et la présentation de soi", a-t-il expliqué, en disant que tout cela, évidemment, c’est impossible. Selon cet enseignant, les élèves sont un peu paniqués, parce qu’ils n’ont pas la pratique de l’oral dans leur scolarité. C’est beaucoup de stress ! Et sans une bonne préparation, le grand oral risque d’accentuer les inégalités, selon cet enseignant.
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