Malgré la menace de grève de certains correcteurs de l’épreuve de philosophie en métropole, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a promis lundi 1er juillet que les résultats du baccalauréat arriveront "en temps et en heure" vendredi.
Dans le but d’inciter Jean-Michel Blanquer à rouvrir des négociations sur les réformes controversées du lycée et du baccalauréat, des groupes d’enseignants dans de nombreuses académies en Hexagone ont voté en assemblées générales le principe d’une "rétention des notes" de l’examen. Près de 108 000 copies (sur 4 millions) seraient retenues à l’heure actuelle par leurs correcteurs, selon le collectif d’enseignants "Bloquons Blanquer".
Dans l’anonymat, une professeure de philo de l’académie de Versailles a expliqué : "On ne comptait pas en arriver là, mais c’est une dernière action, un peu désespérée, pour nous faire entendre", rapporte Le Figaro. Depuis le mois de juin, un certain nombre d’enseignants ont fait des appels à la grève de la surveillance des examens du bac.
Mais malgré cette situation, Jean-Michel Blanquer affirme avoir confiance "sur la majorité des professeurs de France qui ont une très grande conscience professionnelle". Interrogé à l’issue d’une conférence de presse, rue de Grenelle à Paris, le ministre a indiqué que nul ne devrait entraver "le bon fonctionnement du service public". Il a ainsi assuré que les lycéens de France auront leurs résultats ce vendredi 5 juillet.
Le ministère a toutefois souligné : "Si une note n’est pas rentrée, le correcteur va être contacté pour un rappel à l’ordre". Il sera, par ailleurs, considéré comme gréviste à partir du moment où il a retiré ses copies. La personne concernée risquera 15 jours sans salaire.
Dans le cas où les copies ne sont pas restituées à la date prévue, les enseignants encourent "des sanctions très graves", a souligné le ministre.
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