Une lycéenne dénonce la triche lors de l’épreuve ES de mathématiques durant le baccalauréat 2019.
Pendant les épreuves de mathématiques de la filière ES, une lycéenne de 19 ans avait constaté que dans sa salle, une dizaine d’élèves a déjà eu connaissance du sujet avant le début de l’examen. Sur France 3 Régions, elle a ainsi rapporté son témoignage de cette fraude et a raconté comment celles-ci se sont déroulées lors des épreuves du baccalauréat.
Arrivée à 8 h dans la salle vendredi 21 juin, elle attendait avec anxiété les sujets car l’épreuve de mathématiques, "c’est ma spécialité coefficient 7", a raconté cette lycéenne. C’est à ce moment-là qu’elle a entendu une autre candidate d’un autre établissement qui a dit que "si c’est pas le sujet que j’ai révisé, je me tue".
Après l’ouverture des sujets, un de ses voisins s’est exclamé : "Yes ! C’est ça qui est tombé", mais à ce moment-là, elle et ses amis n’avaient pas encore compris. Dès le début des épreuves, ces élèves ont commencé à écrire des copies sans faire des brouillons alors qu’elle a trouvé le sujet compliqué. Et au bout d’une heure et demi, certains sortent de la salle en ayant rempli trois copies doubles.
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À la fin des 3 heures, un garçon a dit qu’il vise déjà la mention bien, "j’ai même pas besoin de venir à l’épreuve d’espagnol, c’est bon. On a fait comme on avait dit". À la sortie, des camarades qui ont passé l’examen pour les ES spécialité Sciences-Po ont raconté la même chose qui s’est passé dans leur salle. "C’est à ce moment-là qu’on a compris qu’ils avaient eu le sujet avant", a signifié cette lycéenne.
Cette situation a tellement provoqué la colère des élèves dont certains ont allumé l’alarme incendie avant l’épreuve d’Espagnol. Ils ont ainsi décidé de voir la CPE pour se plaindre. Ils ont aussi contacté le ministère de l’Éducation qui a répondu qu’une enquête est en cours. "Mais comment vont-ils faire pour retrouver les élèves qui ont triché ? Les copies sont anonymes", s’est-elle demandé.
Quelques noms de lycées sont déjà sortis et les responsables ont annoncé qu’une minorité d’élèves sont concernés. "Mais il y en avait déjà une dizaine dans ma salle. Ca me met très en colère. C’est pas un vrai bac, c’est pas juste. On doit repasser l’épreuve", a-t-elle conclu très remontée.
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