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Le médecin et généticien, Axel Kahn a fustigé l’exécutif dans sa gestion de la crise sanitaire de coronavirus au micro d’Europe 1.
Plusieurs régions en Métropole sont fortement frappées par le coronavirus : l’Ile-de-France, mais aussi les Hauts-de-France et la région PACA. Des mesures supplémentaires devraient être prises par le gouvernement notamment un confinement local. Cette éventualité ne fait pas l’unanimité, d’autant plus que le recours à ce dispositif a été déjà évoqué pendant l’hiver.
Invité sur Europe 1, le médecin et généticien, Axel Kahn a dénoncé la stratégie de l’exécutif face à la crise sanitaire. "Emmanuel Macron a voulu se présenter comme le sauveur des Français, qui les protégeaient de ce confinement", a-t-il indiqué. Pourtant, selon ses dires, il "aura à gérer l’échec de ce pari".
Le médecin, également président de la Ligue contre le cancer, a montré son exaspération face à la gestion de la Covid-19. Il a aussi pointé les retards de l’action politique face à des décisions qui s’imposent d’un point de vue sanitaire.
A son avis, les confinements locaux qui s’annoncent laisseront des séquelles et "des gens au tapis". Il a estimé que le confinement en dernière extrémité est la pire des choses, la pire des solutions. Cette mesure aurait dû, selon lui, intervenir à Noël ou pendant les vacances scolaires de février.
En outre, Axel Khan a aussi critiqué un choix politique, dicté au moins, en partie, par une logique électoraliste, et d’après lui, d’un point de vue politique, cela est compréhensible. Le médecin n’a pas manqué ainsi de fustiger le président de la République.
"Emmanuel Macron s’est dit qu’il y avait un créneau. Comme il considère qu’il connaît maintenant tout de l’épidémiologie, il s’est dit ’je vais peut-être parvenir [à éviter le reconfinement] et si j’y parviens alors le bénéfice en termes politiques est considérable", a-t-il martelé.
Lors de son passage sur Europe 1, le généticien a révélé que rien de ce qui se passe aujourd’hui n’était imprévu. Selon ses dires, les informations sur le variant britannique, plus contagieux, ont circulé depuis la fin de l’année 2020. Pourtant, actuellement, la grande majorité des contaminations et cette hausse des nouveaux cas sont dues à cette nouvelle version.
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