JEANNE ACCORSINI/SIPA
Le jeudi 20 mars, les sénateurs ont approuvé une proposition de loi destinée à effacer les condamnations prononcées contre les femmes ayant avorté avant 1975, année de la dépénalisation.
Le 20 mars, le Sénat a validé une proposition de loi visant à effacer les condamnations prononcées contre les femmes ayant avorté avant 1975. Ce texte marque une reconnaissance officielle des souffrances causées par les lois répressives d’autrefois. Portée par Laurence Rossignol, ancienne ministre des Droits des femmes, la proposition a été adoptée à l’unanimité et sera examinée par l’Assemblée nationale. Le texte reconnaît que ces législations ont nui à la santé des femmes et restreint leurs droits fondamentaux. Une commission sera créée pour recueillir la mémoire de celles concernées. Cette initiative intervient dans un contexte international où le droit à l’avortement est de plus en plus contesté.
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L’adoption de cette proposition s’inscrit dans la continuité d’un appel publié en janvier, à l’occasion des 50 ans de la loi Veil, soulignent les médias nationaux comme Le Figaro. Ce texte, soutenu par plusieurs figures féministes, politiques et culturelles, réclamait déjà la réhabilitation des femmes condamnées pour avortement. Une pétition lancée par la Fondation des femmes a renforcé cette demande, recueillant 9 000 signatures. Les associations féministes saluent ce signal politique fort, à l’heure où certains pays renforcent les restrictions. Le texte ne prévoit toutefois pas d’indemnisation. En parallèle, une autre initiative visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité progresse également au sein du Parlement français.
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