"On va à la table des négociations avec deux objectifs : faire respecter les résultats des trois référendums (de 2018, 2020 et 2021, ndlr) et pouvoir vivre en sécurité", selon le député Nicolas Metzdorf.
Les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie s’ouvrent ce mardi 4 février au ministère des Outre-mer. Objectif. Le but est de relancer le dialogue entre l’État et les forces politiques locales, dans un contexte marqué par la méfiance entre indépendantistes et loyalistes. Cette initiative, annoncée en janvier par François Bayrou, vise à relancer un processus politique dont l’issue est attendue d’ici la fin du trimestre, rapporte Le Figaro.
Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, déjà impliqué dans le dossier calédonien lorsqu’il était Premier ministre (2014-2016), conduit ces négociations. Six délégations calédoniennes, représentant les principaux groupes politiques du territoire, participent aux échanges. Peu de détails ont filtré sur leur contenu, le ministère insistant sur la nécessité de « discrétion » afin de garantir un climat propice à des discussions « sincères et apaisées ». Le dialogue s’ouvre alors que la Nouvelle-Calédonie peine à se relever des émeutes de 2024. Le climat demeure instable, et la défiance entre les parties risque de compliquer la recherche d’un compromis.
Les tensions restent vives entre les camps en présence. Le FLNKS, affaibli par des divisions internes, exige un accord menant à l’indépendance au plus tard en septembre 2025. De leur côté, les loyalistes, représentés par Sonia Backès et Nicolas Metzdorf, refusent toute remise en cause des référendums passés et placent la sécurité au cœur des discussions. « On va à la table des négociations avec deux objectifs : faire respecter les résultats des trois référendums (de 2018, 2020 et 2021, ndlr) et pouvoir vivre en sécurité », a lâché l’élu. L’élection de Christian Tein, actuellement en détention provisoire pour son rôle dans les émeutes de 2024, à la tête du FLNKS alimente également les crispations.