Le conseil de municipal de Grenoble se prépare ce lundi à modifier le règlement des piscines en levant les actuelles prescriptions vestimentaires qualifiées de trop restrictives. Une mesure que la préfecture de l’Isère prévoit de contester.
Le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, a défendu l’autorisation du burkini dans les piscines comme un moyen "d’assurer l’égalité d’accès aux services publics et la liberté de se vêtir ou se dévêtir, dans le respect de l’hygiène et de la sécurité". Le conseil municipal de Grenoble envisage ce lundi de modifier le règlement des piscines en levant les actuelles prescriptions vestimentaires jugées très restrictives. Dans ce contexte, la préfecture de l’Isère a annoncé dimanche soir que le préfet saisirait le tribunal administratif. Il demanderait alors l’annulation de l’autorisation du burkini à la piscine en cas de modification en ce sens de la réglementation des piscines.
Le communiqué de la préfecture relayé par 20 Minutes annonce ce projet de la préfecture de l’Isère. "Conformément aux instructions qu’il a reçues du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le préfet de l’Isère saisira le tribunal administratif de Grenoble en cas d’adoption de cette délibération", est-il indiqué dans le document. Selon toujours le communiqué, cette délibération semble violer le principe de laïcité posé par la loi de 1905 ainsi que les dispositions de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République.
Dans le cas où la délibération est adoptée, la préfecture va saisir le tribunal par le biais d’un référé laïcité pour qu’elle soit suspendue, en complément du référé d’annulation qui sera examiné plus tard.
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