Dans les centres-villes, au-dessus des magasins, ce sont des enseignes qui sont souvent connues par tout le monde ! Les franchises sont partout dans l’île. Dans le secteur du textile, de l’alimentation ou encore de l’électroménager, elles se multiplient ces dernières années. Pour les clients, c’est la garantie de retrouver des produits similaires quel que soit l’endroit où ils se trouvent. Mais ce type d’offre peut aussi mettre à mal les particularités, les qualités des zones commerciales.
Électroménager, opticien, fast-food, ces enseignes vous parlent sûrement, on les retrouve partout sur l’île. "C’est bien comme pas parce que tu peux en trouver partout", témoignent des passants.
Pour les touristes aussi c’est un avantage. "C’est sûr que de retrouver des magasins comme chez nous c’est rassurant. Quand on ne sait pas où trouver des choses on sait que là il y en a ".
"Sequoia pressing" est installé à Saint-Pierre mais aussi à Saint-Paul, pour les clients pas de différence entre les deux. "En franchise on a toujours un cahier des charges, un protocole à respecter. Tout ce qu’il y a à Saint-Pierre c’est la même chose à Saint-Paul".
Aurélie s’est lancée dans la franchise, l’opportunité pour elle de se reconvertir professionnellement. "On a tous les savoir-faire métiers qui nous sont apportés, et qui nous permettent d’être opérationnel immédiatement et de ne pas avoir tous les écueils du début sur une ouverture et une reconversion professionnelle".
Mais tout n’est pas parfait avec les franchises, le risque si elles continuent à se développer, c’est de voir nos villes s’uniformiser. "Sur le front de mer avant il y avait beaucoup de petit magasins, mais maintenant il n’y a quasiment que des fast-foods. Les petits indépendants il y a en a de moins en moins, alors que c’est ce que je trouve le plus intéressant personnellement" "Il n’y a pas de différence entre les villes, avec toutes les enseignes qu’on retrouve dans chaque ville".
C’est le risque de la mondialisation, voir le patrimoine culturel local disparaître "C’est un risque réel, on le voit déjà dans les centres commerciaux à La Réunion on a les mêmes enseignes que dans n’importe quelle ville métropolitaine. Dans les centres-villes il y a encore des commerces péï qui résistent, mais c’est vrai qu’il y a de plus en plus d’enseignes nationales et internationales", déclare Romain Loire, professeur en droit des affaires à l’université.
C’est dans les années 2000 que l’île a vu leur nombre exploser. En 2018 on en comptait plus de 1000.