Entre 2010 et 2019, le nombre de journées indemnisées a progressé en moyenne de 2,3 % chaque année. Cette tendance s’est intensifiée entre 2019 et 2023, avec une augmentation annuelle moyenne de 3,9 %, excluant l’impact de la Covid.
Selon une étude de la Drees (services statistiques des ministères sociaux) publiée le vendredi 13 décembre, les arrêts maladie dans le secteur privé et chez les contractuels de la fonction publique ont fortement augmenté après 2019. Cela indépendamment de la crise sanitaire. Entre 2010 et 2019, les journées indemnisées pour maladie ont progressé de 2,3 % par an en moyenne. Cependant, entre 2019 et 2023, en excluant les arrêts liés à la Covid, cette hausse annuelle moyenne a atteint 3,9 %. Parallèlement, les dépenses liées aux indemnités journalières ont augmenté de 6,3 % par an en moyenne depuis 2019, atteignant 10,2 milliards d’euros en 2023, rapportent les médias français comme Europe 1.
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L’étude révèle que 60 % de la hausse des dépenses d’indemnités journalières est liée à des facteurs économiques (salaires) et démographiques (vieillissement). Elle constate également une augmentation de la ’sinistralité’, marquée par des arrêts maladie plus longs et une hausse des salariés indemnisés à âge équivalent. Entre 2010 et 2023, la proportion de salariés ayant au moins un arrêt est passée de 25 % à 28 %. La dégradation des conditions de travail, des contraintes physiques ou psychosociales, et des arrêts maladie injustifiés pourraient expliquer ce phénomène. Par ailleurs, les journées indemnisées pour accidents du travail et maladies professionnelles ont fortement augmenté, aboutissant à 4,1 milliards d’euros en 2023.
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