Une note de l’administration pénitentiaire a détaillé le comportement de Salah Abdeslam, dernier membre en vie du commando du 13-novembre, durant son incarcération.
Jugé depuis mercredi 8 septembre lors du procès de l’attentat du 13 novembre, Salah Abdeslam est incarcéré sous le régime de l’isolement à l’administration pénitentiaire de Fleury-Mérogis. Une note de l’administration pénitentiaire relayée par Mediapart et confirmée par BFMTV a détaillé le comportement du djihadiste en prison. L’administration pénitentiaire a relevé de nombreux incidents entre 2016 et 2019, comme un refus de fouille intégrale, des insultes et autres menaces à l’encontre des surveillants pénitentiaires, ou des tentatives d’obstruction et d’endommagement des caméras de vidéosurveillance, détaille Ouest France.
Le document, versé aux débats du procès hors norme des attentats de Paris, a révélé que Salah Abdeslam aurait fait du prosélytisme lors de sa détention. Il influence ses codétenus grâce à sa médiatisation et leur dispense des conseils religieux, notamment auprès de son voisin de cellule. Il aurait donné même des cours de doctrine à quelques autres détenus. Selon l’enquête de Mediapart, le Belge a lu de nombreux ouvrages salafistes ou wahhabites. Il aurait même fait du porte-à-porte afin d’échanger avec ses codétenus. Lors d’un échange avec l’administration, au mois d’août 2020, il aurait qualifié sa personne comme passeur de la parole du Créateur.
Interrogés au sujet de ce rapport, les avocats de Salah Abdeslam dénoncent son caractère. "C’est une bouillie qui mélange à la fois les accusés, les faits qui leur sont reprochés, l’appréciation de leur degré de radicalisation, et qui se permet même de porter une appréciation sur des éléments relevant strictement de leur vie privée.", ont déclaré Me Ronen et Me Vettes qui dénoncent des informations non-documentées.
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