Mardi 2 novembre, Salah Abdeslam et son ami d’enfance Mohamed Abrini ont répondu aux questions de la Cour d’assises.
Salah Abdeslam a répondu pour la première fois aux questions de la Cour. Le seul survivant des commandos du 13 novembre décrit la bonne ambiance régnant dans son foyer familial. Diplômé d’un baccalauréat technique en électromécanique, Salah est embauché dans la société de transports où travaillait son père à 18 ans. "Je m’occupais de la réparation des trains (…) j’étais motivé, j’aimais bien travailler", a-t-il confié.
Au bout d’un an, son contrat s’est arrêté en raison de sa condamnation pour tentative de vol avec effraction. À sa sortie, Salah Abdeslam a tenté de démarrer un business de transports, en vain. En 2010, il a travaillé avec son frère, tenant un café dans le quartier. "J’envisageais de me marier et avoir des enfants…, mais je me suis investi pour faire autre chose", a-t-il expliqué.
Également renvoyé devant la cour d’assises, Mohamed Abrini a été plus clair que son ami d’enfance. Selon ses dires, il avait une enfance normale dans une famille où il n’a manqué de rien. Mais à son adolescence, il a arrêté sa scolarité et plongé dans la délinquance.
"J’ai eu toutes les addictions (…) On est sorti en discothèque, on a bu, on a fumé. On n’est pas sorti du ventre de nos mères avec des kalachnikovs en main. On était des enfants, et on a grandi dans un monde violent", a-t-il ajouté.
Entre 2014 et 2015, Mohamed Abrini a raconté que son quartier a commencé à changer. Quand il était en prison, il a notamment appris que son petit frère a rejoint la Syrie. "Petit à petit, on venait m’annoncer que beaucoup d’amis étaient partis ou avaient été tués en Syrie (…) Mon frère a été tué sur place. Je n’avais plus envie de faire quoi que ce soit à ma sortie de prison, à part aller en Syrie", a-t-il conclu.
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