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Mourad T., emprisonné en Pologne en 2016, est soupçonné d’avoir été un "collaborateur" d’Abdelhamid Abaaoud. Son procès a commencé ce mardi.
Le procès de Mourad T., un collaborateur d’Abdelhamid Abaaoud lors des attentats de Paris, a commencé ce mardi 3 avril 2018 en Pologne. Détenu à Katowice, ce Marocain de 28 ans va être jugé pour "participation à un groupe de crime organisé à caractère armé, une organisation terroriste internationale appelée État islamique". Il risque huit ans de prison pour ces faits qui se seraient déroulés entre décembre 2014 et septembre 2016.
Le jugement du présumé terroriste se déroulera sous importante sécurité dans une salle du tribunal de district de Katowice, dans l’enceinte d’une caserne de la police. Le procès a débuté par la lecture de l’acte d’accusation par le procureur Pawel Leks. Une fois le document lu, l’accusé a nié les faits d’appartenance au groupe de l’État islamique. Il a cependant reconnu avoir été en possession de drogues ainsi que l’usage de faux documents pour se déplacer à travers toute l’Europe.
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Selon les autorités polonaises, Mourad T. (la loi polonaise interdit la publication de son nom de famille), né à Casablanca, a fait l’objet d’une interpellation le 5 septembre 2016 en Pologne. L’arrestation est une grande première en Pologne sachant que c’est le premier cas de poursuites contre un collaborateur direct d’un important membre de l’EI. Les autorités polonaises ont pu retrouver la piste de Mourad T. grâce à des confrères de pays membres de l’UE .
D’après le parquet polonais, Mourad T. a été "collaborateur" et "éclaireur" d’Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attaques de novembre 2015. Il aurait participé à une rencontre avec Abaaoud fin 2014 à Edirne en Turquie. Les autres participants à cette rencontre djihadiste sont : Soufiane Amghar et Khalid Ben Larbi, "deux terroristes tués le 15 janvier 2015 à Verviers en Belgique". Les autorités polonaises ont retrouvé sur le téléphone de Mourad T. des photos d’instructions pour la confection d’engins explosifs ainsi que des clichés de cibles potentiels d’attentats.
Source : Le Figaro
