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Quatre ans après les attentats du 13 novembre 2015, Didi, responsable de la sécurité du Bataclan, a raconté son traumatisme lors de cette soirée funeste où il a sauvé des dizaines ou des centaines de vie. Les détails dans cette interview réalisée par Europe1.
Au total, 90 personnes ont perdu la vie le soir du 13 novembre 2015 dans la salle de spectacle du Bataclan. Didi, responsable de la sécurité de l’endroit, était à son poste ce soir-là. Il se trouvait à l’extérieur de la salle et s’était aperçu de l’arrivée des terroristes lourdement armés. Pour beaucoup de survivants, il incarne aujourd’hui l’image d’un héros qui a peut-être sauvé des dizaines, voire des centaines de vies.
Quatre après cette nuit de l’horreur, il a raconté sur Europe1 comment il a avancé, malgré le traumatisme. Bloqué avec les otages dans la fosse, il pouvait, néanmoins, se diriger les yeux fermés dans la salle parce qu’il la connaissait par cœur. L’homme, qui est devenu père ce soir-là, n’a pas été touché malgré les rafales au moment où il a ouvert plusieurs portes de secours. "Il faut une grande part de chance.", a-t-il confié.
Didi était toujours favorable à la réouverture du Bataclan et il fallait qu’il y reste aussi. "C’est une façon aussi d’avancer pour certaines personnes que j’ai pu sauver, de revenir sur les lieux quand je suis présent parce que ça les rassure", a-t-il expliqué. Toujours employé au Bataclan, il veut prouver aux terroristes qu’ils n’ont pas gagné. A son avis, un arrêt aurait été signe d’échec. "C’est clair que ce n’est pas évident tous les jours. Je suis partisan de dire ‘Faut pas oublier, mais il faut avancer", a-t-il avoué. Et sa détermination a, selon lui, motivé les personnes qu’il a aidées de revenir dans cette salle et ne pas se laisser abattre par tous ces sentiments et ces images macabres.
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