Le président de l’association 13onze15, Philippe Duperron, a indiqué qu’il ne faut pas le laisser arriver à ses fins. "Il faut le recadrer".
Six ans après les attaques terroristes du 13-Novembre, vingt accusés sont jugés devant la cour d’assises de Paris. Salah Abdeslam a de nouveau pris la parole, jeudi 9 septembre, pour dédouaner trois de ses coaccusés. Il a notamment cité M. Amri, H. Attou et A. Oulkali, qui l’ont aidé lors de sa cavale après les attentats. "Ils m’ont rendu des services alors qu’ils ne savaient rien du tout", a-t-il affirmé, assurant qu’"ils n’ont rien fait".
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Le président de la cour d’assises spéciale, Jean-Louis Périès, a suspendu l’audience. En plein débat juridique concernant la recevabilité de certaines parties civiles, le Franco-Marocain de 31 a commencé à prendre la parole. Il a interrompu le président de la cour à plusieurs reprises. Le principal accusé a ensuite violemment critiqué la justice française et ses conditions de détention.
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Le président de l’association 13onze15, Philippe Duperron, cité par Europe 1, estime que l’attitude du trentenaire est "un vrai problème", ajoutant qu’il essayait de "prendre le lead". L’avocate de 40 parties civiles, Samia Maktouf, l’a confirmé. "On lui offre une tribune mondiale, on lui offre ce qu’il recherchait depuis très longtemps", a-t-elle dit. D’après P. Duperron, "il faut le recadrer", "qu’il retrouve sa place dans le box".