En l’espace de trois semaines entre fin janvier et février, la Nouvelle-Calédonie a recensé trois attaques de requins-tigre ou de requins-bouledogue, dont une mortelle sur un touriste australien. Les autorités ont appelé les touristes à ne pas faire d’"amalgame".
Suite aux attaques de requins survenues en début d’année, dont une mortelle, la baignade est toujours interdite sur le littoral de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Cette situation porte préjudice au secteur touristique local, qui avait commencé à se remettre de la crise sanitaire. Après trois attaques de requins entre fin janvier et février, dont une mortelle sur un touriste australien, la maire de Nouméa, Sonia Lagarde (Renaissance), a pris un arrêté interdisant la baignade jusqu’au 31 décembre. Bien qu’un sondage auprès des tour-opérateurs métropolitains n’a révélé aucune annulation, la directrice générale de Nouvelle-Calédonie Tourisme (NCT) déplore que ces attaques aient terni l’image de la région. Cette dernière est d’ailleurs considérée comme un "hotspot des attaques de requin", rappelle Le Figaro.
D’après Julie Laronde, directrice générale de Nouvelle-Calédonie Tourisme (NCT), "il y a un risque d’amalgame". Elle a d’ailleurs rappelé que l’interdiction de se baigner concerne uniquement Nouméa, mais pas le reste de la Nouvelle-Calédonie. Face à la baisse de la clientèle, l’assemblée de la province Sud a voté vendredi à l’unanimité un dispositif de soutien et d’accompagnement des acteurs économiques subissant les conséquences de l’interdiction de baignade. Une trentaine d’entreprises et prestataires dans l’agglomération devraient bénéficier du programme. Toutefois, les hôteliers ne sont pas concernés par le plan, et pourraient être aidés en fonction de l’évolution de leurs réservations.
La classe politique ne partage pas le même avis quant à cette interdiction de baignade. Pour Unité Pays, un des groupes d’opposition au conseil municipal, ce dispositif est disproportionné et injustifié. "À Nouméa, rien n’a été fait ou si peu depuis quatre ans" contre les requins, accuse Calédonie ensemble, autre groupe d’opposition. Fin février, une étude sur les mouvements des grands requins dans les zones côtières a été menée avant d’être gelée au mois de mai de la même année, après un accident dans une marina. Au final elle a été abandonnée.
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