Le président de la République, Emmanuel Macron, a adressé un mot particulier aux six enfants des quatre victimes de l’attaque à la préfecture de police de Paris.
Emmanuel Macron a fait son entrée à la préfecture de police de Paris avec le Premier ministre, Edouard Philippe, et les ministres de la Justice, Nicole Belloubet, et des Armées, Florence Parly.
Le chef de l’Etat s’est recueilli devant les cercueils des quatre victimes au son de La Marseillaise après s’être entretenu avec les familles des victimes. Elles souhaitaient rester à l’abri des caméras, rapporte Le Figaro.
Le chef de l’Etat a commencé son discours en rappelant non seulement les faits, mais aussi les noms des quatre victimes de l’attaque à la préfecture de police à Paris.
"Ce jeudi, dans les bureaux de la direction du renseignement, là même où l’Etat traque les criminels, un agent administratif en poste depuis plus de 15 ans, un collègue, a assassiné le major Damien Ernest, le gardien de la paix Anthony Lancelot, l’adjoint administratif Brice Le Mescam, avant de s’en prendre à la gardienne de la paix Aurelia Trifiro, qui allait succomber à ses blessures, puis une adjointe administrative, à son tour, dont les jours heureusement ne sont plus en danger et qui, en cet instant, est parmi nous. Sept minutes. Sept minutes ont suffi pour arracher la vie à 4 des vôtres", a-t-il fait savoir.
Le locataire de l’Elysée a ensuite adressé un mot aux six enfants des quatre victimes de la tuerie.
Macron adresse un mot particulier aux six jeunes enfants des quatre policiers morts à la #prefecturedepoliceParis pic.twitter.com/Ph3jJREbfv
— Marie-Estelle Pech (@MariestellPech) 8 octobre 2019
Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’oubliera jamais les heures passées aux côtés des personnes présentes à cet hommage.
"(…) Quatre Français sont tombés ce jeudi 3 octobre. Et si l’émotion est si forte dans le pays, à Paris, en province, c’est parce que chacun voit en eux un fils, une fille, un père comme une mère, un ami ou une amie. Quatre policiers sont tombés ce jeudi 3 octobre", a-t-il ajouté.
Face à ce drame, la nation doit s’unir et se mobiliser pour venir à bout de l’hydre islamiste, rappelle Emmanuel Macron. "Vos collègues sont tombés sous les coups d’un islam dévoyé et porteur de mort, qu’il nous revient d’éradiquer (...)".
La France mènera un combat sans relâche contre le terrorisme islamiste. Selon Emmanuel Macron, 59 attentats ont été déjoués grâce aux forces de sécurité et de renseignement. "(…) Ce drame n’érode en rien la confiance que j’ai en vous, que la nation a en vous. [...] Mais ce n’est en aucun cas un combat contre une religion, mais contre son dévoiement et ce qui conduit au terrorisme", a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron a appelé tous les Français à faire bloc et soutenir les forces de l’ordre pour combattre l’islamisme et ces idéologies mortifères ne reconnaissant ni les lois ni les droits français. "Opposons à la haine l’intransigeance républicaine. A la terreur, l’irréductible esprit français de résistance. A l’obscurantisme, l’amour de la raison et son exigence", a-t-il demandé.
"Faisons bloc tous ici réunis (…). Nous menons le combat, nous mènerons le combat, nous mènerons toujours le combat et à la fin nous l’emporterons, car nous avons cette force d’âme, nous le faisons pour nos mort, nous le faisons pour nos enfants, nous le faisons au nom de la nation", a conclu le président de la République à l’issue d’un discours, rapporté par Le Figaro.