Le jeudi 07 octobre, l’Assemblée nationale a rejeté une nouvelle fois ’l’individualisation’ de l’allocation adultes handicapés (AAH) pour ceux et celles qui sont en couple.
C’est à l’unisson que l’opposition a réclamé la ‘déconjugalisation’ de l’allocation, qui permet de le calculer sans tenir compte des revenus du conjoint, à contrario des règles actuelles. Selon les médias français comme France Info, la majorité a hurlé à la "démagogie" électoraliste, rejetant la mesure, la jugeant inéquitable car elle bénéficie sans distinction aux modestes comme aux plus riches. "Nous assumons le fait de donner plus à ceux qui en ont vraiment besoin", a martelé Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées.
L’allocation adultes handicapés (AAH), de 904 € mensuels maximum, est versée sur critères médicaux et sociaux. Actuellement, l’AAH compte plus de 1,2 million de bénéficiaires, dont 270 000 en couple, pour une dépense annuelle d’environ 11 milliards €.
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Ce qui est au centre de la polémique, c’est le fait que certains sont obligés à choisir entre vivre en couple au risque de voir leur allocation diminuer, ou la conserver mais renonçant sur le plan légal à leur union. L’opposition était soutenue par quelques voix dans la majorité, et elle s’indigne de ce "prix de l’amour" pour les personnes handicapées.
Pour Sophie Cluzel, il y a une "impasse" qui pourrait remettre en cause "l’ensemble du système de protection sociale français fondé sur la solidarité familiale et nationale".
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