Pour appuyer leur requête, les dix députés de l’aile gauche de LREM évoquent une "lassitude croissante envers une urgence qui n’en est plus une" dans la société.
Dans une lettre adressée au Premier ministre, dix députés du parti "En Commun", incarnation de l’aile gauche de LREM, ont demandé la fin de l’état d’urgence, prolongé jusqu’au 1er juin. Les élus admettent l’application de cette mesure d’exception au début de la crise épidémique. "Mais qu’en est-il aujourd’hui, après trois cents jours d’état d’exception ?", ont-ils noté dans leur lettre consultée par Le Figaro. Ils ont ensuite évoqué une "lassitude croissante envers une urgence qui n’en est plus une" dans la société. A leur avis, un état d’urgence ne fait que porter atteinte au bon fonctionnement de notre vie démocratique.
Les députés sont revenus sur les propos d’Emmanuel lors de la campagne présidentielle. En 2016, dans son ouvrage Révolution, le chef de l’Etat, alors candidat à l’élection présidentielle, a expliqué que les Français ne peuvent pas vivre en permanence dans un régime d’exception. Les parlementaires demandent alors un meilleur encadrement de ce recours à l’état d’urgence. Ils proposent de l’inscrire dans la Constitution. "Cela permettrait de l’assortir de solides garde-fous en matière de protection des libertés fondamentales, en prévoyant, par exemple, une possibilité de prolongement limité, ou encore une date de caducité automatique", ont-ils expliqué.
Lire toute l’actualité sur la société en France