Incarcéré dans l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty, Abdelhakim Sefrioui a nié devant la cour d’appel ses poursuites pour "complicité".
L’avocate du militant islamiste Abdelhakim Sefrioui a indiqué, dimanche 16 mai, que son client conteste sa mise en examen pour "complicité" dans l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty. Ce dernier avait été décapité près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine par Abdoullakh Anzorov, le 16 octobre dernier.
Abdelhakim Sefrioui, âgé de 62 ans, est accusé d’avoir désigné le professeur comme une cible sur les réseaux sociaux, une semaine avant son assassinat. "Il n’est pas possible de lui reprocher une complicité, car aucun lien n’a jamais été établi entre mon client et le terroriste (...) il ne le connaissait pas. À la date de la vidéo, le tueur avait déjà connaissance de la polémique et mûri son projet criminel", a expliqué son avocate Me Elise Arfi.
De l’autre côté, les juges d’instruction ont affirmé que la complicité du sexagénaire repose sur la vidéo faite révélant des renseignements d’identification et de localisation professionnelle de Samuel Paty. Abdelhakim Sefrioui aurait usé de ses fonctions de membre du Conseil des imams de France pour provoquer un sentiment de haine contre le professeur. L’accusé aurait ainsi facilité la définition d’un projet criminel de l’auteur principal de l’assassinat, relate Le Figaro, citant Libération.
"Le tout en parfaite connaissance du contexte idéologique et criminel lié à la diffusion et à l’exposition de caricatures religieuses et des injonctions de passage à l’acte meurtrier diffusées par les organisations terroristes", ont ajouté les magistrats.
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