Une proposition de résolution appelant le gouvernement à accorder l’asile politique au fondateur de WikiLeaks a été débattue vendredi à l’Assemblée nationale. Les députés s’y sont majoritairement opposés lors d’un vote.
Depuis 2019, Julian Assange est incarcéré au Royaume-Uni après avoir passé sept ans dans l’ambassade londonienne de l’Equateur. Il pourrait cependant être extradé aux Etats-Unis, où il encourt 175 ans de prison pour avoir diffusé des documents confidentiels portant sur les opérations américaines en Afghanistan et en Irak.
Julian Assange estimait que la France serait la seule en mesure de lui offrir "la protection nécessaire contre les persécutions politiques". De ce fait, il avait demandé au président de la République, en 2015, de l’accueillir dans le pays.
En novembre 2021, des députés avaient plaidé pour que le fondateur de WikiLeaks bénéficie de l’asile politique en France. Quelques jours après un accord avec les sénateurs autour d’une proposition de loi pour une meilleure protection des lanceurs d’alerte dans l’Hexagone, le texte a été examiné à l’Assemblée nationale.
Les députés ont voté la résolution par 17 voix pour et 31 contre. Elle a néanmoins reçu le soutien de candidats à la présidentielle, le communiste Fabien Roussel et l’"Insoumis" Jean-Luc Mélenchon, de députés écologistes, de centristes de l’UDI, d’une socialiste et d’une poignée d’élus de la majorité.