L’article 24 la loi "sécurité globale" a suscité une vive polémique, celui-ci est, en effet, censé encadrer les images de forces de l’ordre lors d’une intervention. Gérald Darmanin est contraint de proposer un amendement.
Afin de garantir la liberté de la presse, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a été contraint de reculer sur l’article 24 de la loi sur la "sécurité globale". Ce vendredi 20 novembre, l’Assemblée nationale examine cet article provoquant la polémique ces derniers jours. Effectivement, le texte prévoit l’interdiction de diffuser les images de policiers ou de gendarmes en intervention lorsque celles-ci ont pour but de porter "atteinte à leur intégrité physique ou psychique".
Une vague de protestations des élus et des journalistes a été constatée dans la rue et sur les réseaux sociaux. Mardi dernier, des affrontements ont eu lieu lors du début de l’examen de la loi "sécurité globale" à l’Assemblée. Face à toutes ces contestations, une réunion d’urgence a été tenue avec les responsables de la majorité, à Matignon, jeudi 19 novembre, pour "calmer le jeu", note Europe 1.
Le ministre de l’Intérieur a ainsi reculé et a proposé un amendement pour garantir la liberté de la presse et "consacrer le droit d’informer". Le Premier ministre Jean Castex est intervenu en reprenant en main le dossier. Avec un espoir de "lever les ambiguïtés", selon un communiqué, c’est encore Matignon qui a annoncé qu’un amendement serait présenté, mentionnant "le droit d’informer".
Ce texte viendra préciser l’article 24 et proposera également "d’ajouter l’adverbe ’manifestement’". A l’Agence France Presse, l’entourage du ministre de l’Intérieur a confié que ce terme a pour but de caractériser l’intention" de nuire. (’Dans le but qu’il soit manifestement porté atteinte à son intégrité physique ou psychique’).
D’après un ministre, "Gérald Darmanin a voulu pousser son avantage un peu trop loin". Un poids lourd du gouvernement s’est dit que le locataire de la Place Beauvau ne peut s’en prendre qu’à lui-même, "il a été volontairement flou pour faire plaisir à ses troupes". Avec cet épisode, Jean Castex tente de confirmer une nouvelle fois qu’il est aux commandes, note la chaîne, et que c’est bien lui, et lui seul, qui a le pouvoir de trancher.
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