Cette année, le gouvernement prévoit des règles plus strictes pour contrer les arrêts maladie abusifs et les fraudes en France.
Poser un arrêt maladie ne sera plus aussi simple en 2024. Le gouvernement français a en effet décidé de prendre des mesures pour lutter contre les abus et les fraudes qui ont contribué à une augmentation des dépenses d’indemnités journalières maladie au cours des dernières années.
Entre 2010 et 2022, les coûts liés aux indemnités journalières maladie ont grimpé de 60 %, passant de onze milliards d’euros en 2010 à seize milliards en 2022, selon La Dépêche. En 2022, 8,8 millions d’arrêts maladie ont été enregistrés, par rapport aux 6,4 millions de dix ans auparavant. Cependant, cette augmentation est attribuée non pas à une détérioration de la santé des Français, mais plutôt à des médecins "gros prescripteurs."
Selon Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, il faudra surveiller de près les médecins qui émettent deux à quatre fois plus d’arrêts maladie que leurs pairs pour lutter contre ces "dérives." Pour freiner ces tendances, la Sécurité sociale surveillera étroitement environ 20 000 médecins. 5 000 d’entre eux recevront des visites de contrôleurs en 2024 pour examiner leurs habitudes de prescription.
Outre la surveillance accrue, les règles entourant les arrêts maladie émis par téléconsultation subissent des ajustements. Désormais, ces arrêts seront limités à trois jours, sauf si le médecin traitant a effectué la téléconsultation ou si le patient n’a pas pu obtenir de rendez-vous pour renouveler son arrêt. Cette limitation vise à réduire la part du budget consacrée aux indemnités journalières pendant la période de carence de trois jours.
Source : Rtl.fr