A la suite de l’interpellation dans des conditions controversées jeudi de 151 jeunes à Mantes-la-Jolie, le syndicat lycéen UNL-SD a décidé de déposer une plainte pour "violences sur mineurs de 15 ans et plus par personne dépositaire de l’autorité publique".
Les avocats du syndicat lycéen UNL-SD ont annoncé dans un communiqué qu’une plainte a été déposée auprès du procureur de la République de Versailles. Elle vise l’arrestation choquante de 151 jeunes jeudi à Mantes-la-Jolie, mais aussi des faits de "torture et de barbarie sur mineurs par personne dépositaire de l’autorité publique et en réunion", "diffusion illégale d’images de personnes identifiables mises en cause dans une procédure pénale" et "violations de libertés individuelles".
A la suite de heurts avec les forces de l’ordre, 151 jeunes, âgés de 12 à 21 ans, ont été arrêtés jeudi près d’un lycée de cette ville des Yvelines. Ils se sont mobilisés contre les réformes du gouvernement. Leur interpellation a été filmée par un auteur avant de diffuser les images sur internet
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"Voilà une classe qui se tient sage", s’est exclamé une voix derrière la caméra alors que des dizaines de lycéens étaient à genoux, les mains sur la tête et en rang. Certains ont même fait face au mur avec les mains attachées dans le dos.
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La méthode qui a été mise en œuvre est assumée pleinement par la préfecture. "Certains jeunes interpellés avaient mis le feu, extrait des bonbonnes de gaz d’un pavillon la veille, étaient armés au moment de l’interpellation d’armes blanches, pour certains de bâtons", a détaillé le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot.
Il a toutefois insisté que la méthode n’était pas la plus optimale, mais elle n’est pas non plus contraire aux lois et règlements.
Quant aux avocats du syndicat lycéen, ils ont indiqué la plainte visait des policiers et même des membres des services du parquet de Versailles. Le Défenseur des droits a de son côté ouvert une enquête.
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