Illustration - Wilfredo Lee/AP/SIPA
Dans un rapport, Kaspersky, une société de cybersécurité a indiqué que le "phishing" a augmenté de 61% en Europe.
Jeudi 11 mai, Emmanuel Macron a alerté sur Instagram contre le "phishing". Cette pratique consiste à se faire passer pour un tiers : banque, opérateur télécom, grande entreprise commerciale pour pousser l’internaute à cliquer sur un site avant de lui demander des informations personnelles. Derrière le lien de ces SMS, de ces mails, il y a parfois des drames, rappelle Le Figaro. Face à cette situation, le gouvernement souhaite la mise en place d’un filtre anti-arnaque sur internet d’ici fin 2023. Ce dispositif avertira les internautes qui cliquent sur un lien qui dirige vers un site frauduleux.
Kaspersky, une société de cybersécurité a récemment publié un rapport sur l’arnaque en ligne en indiquant que le "phishing" a augmenté de 61% en Europe. Au total, 69% des enquêtés ont estimé savoir cette pratique et 55% d’entre eux admettent être la cible de ces arnaques au moins une fois par mois. Les résultats du sondage montrent également que 50% des Français pensent être sensibilisés aux bases de la cybersécurité. Cependant, seuls 11% des interrogés affirment prendre des dispositions, soit 10% de moins que la moyenne européenne.
Selon cette étude, près de 65% des Français continuent de se faire avoir par des attaques de "phishing". Face à cette arnaque, 60% ont bloqué le numéro ou l’email à l’origine de l’arnaque, 37% ont vérifié sur Google qu’il s’agissait bien d’une arnaque, 30 % ont prévenu l’entreprise ou l’institution concernée. Pour 11%, ils ont choisi de prévenir leurs proches en privé, 15% ont alerté les autres internautes sur les réseaux sociaux et 9% n’ont pas réagi.
David Emm, chercheur principal en sécurité chez Kaspersky a expliqué que les techniques des cybercriminels sont de plus en plus sophistiquées et ils ne peuvent pas se permettre d’être aussi complaisants lorsqu’il s’agit de prendre des mesures. "Davantage d’adultes doivent prendre la cybercriminalité au sérieux, faute de quoi, ce sont eux et la génération qui suit qui en paieront le prix fort", a-t-il recommandé.
> A lire aussi : Cinq personnes mises en examen pour escroquerie avec de faux SMS de l’Assurance maladie
