Ce lundi 13 novembre, une vingtaine de femmes, issues de la sphère politique et culturelle, ont initié un appel pour "l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineur·es". Les signataires soulignent que de nombreuses victimes mettent plusieurs années à prendre conscience des actes subis et à les dénoncer.
Parmi les signataires se trouvent la députée écologiste Sandrine Rousseau ou encore Andréa Bescond, réalisatrice du long-métrage ’Les Chatouilles’. Selon ces personnalités dans une tribune parue sur le Huffington Post, la France est comme un "paradis des incestueurs et des pédocriminels". "Nos lois les protègent, par le biais de la prescription pénale", déplorent-elles, pointant le "droit à l’oubli" pour les agresseurs, tandis que les victimes gardent des séquelles toute leur vie. D’après le dernier rapport de la Ciivise (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) publié en septembre dernier, environ 160 000 enfants sont concernés chaque année par des violences sexuelles en France, rappelle Le Parisien. Ces victimes sont susceptibles de développer par la suite des troubles significatifs.
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"Les crimes sexuels sur mineur·es sont des crimes contre notre avenir commun, ils sont un crime contre notre humanité" et "nous avons le devoir de les rendre imprescriptibles", appuient les signataires. Elles regrettent également le faible nombre de condamnations dans ces situations, soulignant que seulement 4 % des cas de viol sur mineurs font l’objet d’une plainte. D’après leurs statistiques, 74 % de ces plaintes sont classées sans suite, certaines font l’objet d’une requalification, et en fin de compte, seules 10 % des plaintes sont portées devant un tribunal d’assises. Ces personnalités dénoncent une quasi-impunité "des hommes pédovioleurs".
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