Dans un rapport publié ce lundi 14 octobre, le Secours catholique et d’autres associations mettent en garde contre les "dérives" de la réforme du RSA, qui exige 15 heures d’activité par semaine. Elles demandent également la suspension de ce dispositif, dont la généralisation est programmée pour 2025.
La réforme du RSA, introduite par la loi ’plein emploi’ et testée dans 47 départements, est jugée problématique par le Secours catholique et d’autres associations. Sophie Rigard, pour le Secours catholique, recommande d’observer les effets avant d’aller plus loin, craignant des "dérives" pour les plus démunis. Cette loi de 2023 impose aux bénéficiaires du RSA des ’contrats d’engagement’ de 15 heures d’activités hebdomadaires, sous peine de sanctions, y compris la suspension des allocations. Les associations, soutenues par la FSU, Emmaüs et d’autres, dénoncent un risque de dérive vers le travail gratuit.
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Les associations alertent sur les ’effets de concurrence’ entre le RSA et des emplois publics et privés, risquant de nuire à la création d’emplois et d’abaisser les conditions de travail et de rémunération. Cette réforme concerne 1,82 million de bénéficiaires, soit 3,65 millions de personnes en incluant les familles. Le RSA est de 607,75 euros pour une personne seule et de 911,63 euros pour un couple sans enfants. Elles dénoncent aussi un "accompagnement renforcé" limitant l’autonomie des allocataires, notamment par l’usage d’algorithmes, et notent une augmentation des radiations. Leur rapport, basé sur divers témoignages, précède une évaluation du ministère du Travail attendue cette année.
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