Illustration - MARIO FOURMY/SIPA
Depuis l’attaque du mouvement palestinien Hamas contre Israël, les actes antisémites se multiplient en France. Préoccupé par cette situation, le vice-président du Mémorial de la Shoah, François Heilbronn, appelle à plus de "fermeté des pouvoirs publics, de la police, de la justice".
La Première ministre, Élisabeth Borne, a affirmé mardi passé que la France a enregistré de plus de 850 actes antisémites sur le territoire depuis l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier. Près de 6 000 signalements ont été par ailleurs effectués en ligne. François Heilbronn, vice-président du Mémorial de la Shoah et professeur associé à Sciences Po, évoque des chiffres "atterrants".
D’après M. Heilbronn, cela met en lumière un "antisémitisme latent". Estimant que les réseaux sociaux ont joué un rôle dans la propagation de la haine envers la communauté juive, il qualifie ces plateformes de "véritables refuges pour la haine". Le groupe Meta a fait un peu le nettoyage, selon lui, mais Twitter devenu X, ne l’a pas fait. TikTok "laisse prospérer les contenus haineux contre les Juifs".
Le professeur pense qu’il faut mettre l’éducation au premier plan pour éradiquer l’antisémitisme. Les pouvoirs publics, les forces de l’ordre et le système judiciaire doivent en outre être plus fermes pour réprimer ces actes. F. Heilbronn souligne la nécessité d’améliorer les programmes éducatifs tout en renforçant les mesures répressives pour assurer la sécurité des Français d’origine juive. Ces derniers ont le droit de vivre en toute sécurité "dans leur propre pays".
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