La fête se prépare ce week-end au Tampon, Miel-Vert revient dès aujourd’hui pour une 41ème édition. Au rendez-vous : le miel vert sous toutes ses formes, mais vous allez le voir, la filière apicole n’a pas connu une bonne saison cette année encore, la faute aux diverses maladies qui touchent les ruches. Nous avons rencontré un producteur à la Possession.
"Elles sont petites, elles sont de couleur noire. Quand on ouvre une ruche comme ça, les abeilles ne sont pas super en forme", se désole Nicolas Montauban, apiculteur professionnel.
Les abeilles n’occupent que le côté droit alors qu’une colonie en forme occupe toute la ruche. Atteintes de la vareuse, maladie propagée par le varroa, ses abeilles sont en phase de traitement sanitaire.
"C’est devenu très contraignant et très technique. Les différentes maladies, les différentes règles rendent le métier très compliqué", explique Nicolas Montauban.
Autre menace pour les abeilles : la loque américaine, bactérie introduite sur notre île en mars 2024. Conséquences pour cet apiculteur : seulement 200 kg de miel récoltés en 2024, contre 800 attendus.
Cet apiculteur est situé dans une zone de protection, car des maladies ont été détectées dans son secteur. Il en existe 7 sur notre île - à Petite-Île, à Saint-Pierre, à la Plaine-des-Palmistes, à Saint-Benoît, à Salazie et à Sainte-Marie et entre Saint-Denis et le Port.
"Les apiculteurs, de manière générale, transhument leurs colonies sur toute l’île pour pouvoir profiter des différentes miellées, en fonction des saisons et c’est le principal moyen de propagation de la maladie", indique Benoît Jobard, ingénieur des recherches au groupement de défense sanitaire (DGS) de la réunion - pôle apicole.
Éradiquer les différentes maladies étant quasi impossible, les recherches s’orientent vers la sélection d’abeilles. Seules les plus résistantes seront choisies pour l’élevage.