Une enquête a été commandée par l’UEJF (Union des étudiants juifs de France). Les résultats ont montré que 91% des étudiants de confession juive disent avoir été victimes d’un acte antisémite.
Les résultats d’une enquête de l’Ifop commandée par l’UEJF ont été publiés dans le journal Le Parisien. Ils ont montré que 91% des étudiants juifs de France disent avoir déjà été victimes d’un acte antisémite au cours de leur scolarité. Dans le détail, 89% des sondés ont subi une remarque véhiculant des stéréotypes tandis que 80% une blague "potache" sur la Shoah ou les Juifs. Au total, 45% d’entre eux ont été visés par une injure antisémite et 43% des attaques relatives à Israël : agression physique ou menaces verbales.
Pire encore, 7% des étudiants de confession juive disent avoir été victimes d’une agression physique à caractère antisémite. En 2019, la même enquête apportait des résultats similaires, selon le quotidien. Au-delà de ces chiffres vertigineux, cette constance est frappante. Samuel Lejoyeux, président de l’UEJF, a indiqué que "depuis quelques années, il y a une constante très inquiétante".
Le patron de l’association déplore que l’antisémitisme ne soit pas plus reconnu par les étudiants à l’université. "Cela n’imprime pas, comme si les juifs étaient forcément des privilégiés. Dans certains logiciels de pensée, nous ne pouvons pas être victimes aujourd’hui, c’est un caprice bourgeois", a-t-il regretté.
Seuls 28% d’étudiants juifs et non juifs interrogés par l’Ifop ont estimé que l’antisémitisme et la haine d’Israël sont répandus dans les universités et grandes écoles de France. Ce pourcentage est loin derrière le sexisme (63%), le racisme et l’homophobie (56%). Plus de la moitié d’entre eux ont estimé que les Juifs sont "très unis" alors que 24% ont pensé qu’ils sont plus riches que la moyenne et 18% qu’ils ont trop de pouvoir dans la finance et les médias.
> A lire aussi : Agression antisémite à Marseille : un homme dénonce des menaces et un vol