Carlos Tischler/ Eyepix Group/Sipa USA/SIPA
Ces études sismiques sont une initiative de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Elles devaient avoir lieu entre mars et avril, notamment dans le sanctuaire Agoa, une aire marine protégée dans les Antilles françaises.
Une bataille entre science et préservation de la biodiversité vient de tourner en faveur des cétacés. Le tribunal administratif de Fort-de-France a arrêté net, mardi 4 mars, une campagne de recherche sismique dans les eaux protégées des Antilles. Et pour cause : un risque de dommages irréversibles pour les baleines à bosse et les cachalots a été évoqué. L’Ifremer projetait d’explorer entre mars et avril les mouvements des plaques tectoniques des Petites Antilles grâce à des prélèvements de roches et des relevés acoustiques. Mais dans le sanctuaire d’Agoa, où les cétacés viennent donner naissance à leurs petits, ces techniques étaient pointues du doigt, rapporte Mayotte La1ère. En cause ? Des fréquences sonores sont capables d’affoler, voire de bénir gravement ces géants marins.
Face à cette menace, des associations environnementales ont tiré la sonnette d’alarme. Elles ont également lancé une pétition et saisi la justice en urgence. Leur combat a porté ses fruits : la juge des référés a statué que les vibrations et ondes sonores risquaient de perturber le lien vital entre les mères et leurs baleineaux, voire de provoquer des lésions fatales. Ces appareils peuvent aussi engendrer "des lésions physiologiques au niveau de l’audition et d’autres organes, dont certaines peuvent s’avérer létales", a observé la magistrate. "La campagne de recherche sismique était de nature à générer des effets graves et irréversibles sur l’équilibre et la conservation des espèces protégées de cétacés", a-t-elle conclu.
Voir notre dossier sur les baleines