Selon une professeure de géographie à l’université de La Rochelle, certaines zones de Guadeloupe et Martinique pourraient devenir inhabitables d’ici à 2040.
La professeure de géographie à l’université de La Rochelle, Virginie Duvat, a fait une révélation alarmante. Elle a participé à la rédaction du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) et dirige actuellement une étude de terrain avec son équipe. Selon ses affirmations, la submersion marine menace de nombreuses îles, dont les Antilles. Certaines zones de Guadeloupe et Martinique pourraient devenir inhabitables d’ici à 2040, a-t-elle révélé. Et pour cause, le dérèglement climatique.
Virginie Duvat a expliqué que les impacts du dérèglement climatique sont multiples, dont les cyclones, des pics de destructions sur les îles, l’érosion côtière, etc. "Avec l’élévation du niveau de la mer, que désormais on ne peut plus arrêter, on connaîtra des épisodes de submersion. Si l’on continue sur la trajectoire actuelle du réchauffement global, entre 2060 et 2080, on ira jusqu’à 180 jours par an de submersion", a-t-elle ajouté.
Pour la Professeure, l’enjeu est de mettre en place des plans d’adaptation au changement climatique. Il faut restaurer la mangrove, replanter des coraux, etc. Malheureusement, cela ne suffira pas tant que les humains ne règlent pas le problème des déchets et de l’assainissement.
"Nous travaillons ici, avec mon laboratoire de recherche, sur des projets de solutions à l’érosion fondées sur la nature, sur les écosystèmes pour atténuer l’impact du dérèglement climatique", a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, chaque État doit être prêt à mettre les moyens pour s’adapter au changement climatique. Enfin, les Outre-mer devront renforcer leur intégration régionale et être solidaires des efforts réalisés par les petits États insulaires.
Virginie Duvat est catégorique, certaines îles ou parties pourraient devenir inhabitables par submersion marine. À d’autres endroits, il manquera de l’eau potable pour laisser place à de l’eau de mer.
Les pouvoirs publics devront mettre en place des relocalisations et déplacer des personnes dans des zones sûres à compter de 2040, note l’experte. "On ne peut pas déloger des gens (à cause) du risque submersion pour les jeter dans le risque de glissement de terrain dans les îles", a-t-elle conclu.
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