Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "mise en danger de la personne d’autrui" le 11 septembre dernier après avoir été saisi par l’Agence du médicament (ANSM). Cette dernière a pointé la pratique de certains médecins qui ont prescrit à des enfants autistes des antibiotiques.
L’Agence du médicament (ANSM) affirme avoir saisi le procureur de Paris de ces pratiques de prescriptions dangereuses. L’agence a en effet dénoncé le cas de ces médecins qui ont prescrit à des enfants autistes des antibiotiques ou des substances pour éliminer les métaux lourds. Une enquête pour "mise en danger de la personne d’autrui" et "infractions tenant à la réalisation de recherches impliquant la personne humaine" a donc été ouverte le 11 septembre, selon une source auprès du ministère public. L’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) se charge des investigations, rapporte Le Figaro.
Grâce à sa procédure de lancement d’alerte par la présidente de l’association SOS Autisme, Olivia Cattan, l’ANSM a reçu l’information fin 2019. Depuis cette date, l’agence a récolté des témoignages de parents et des ordonnances au sujet de ces prescriptions. Il s’agit de médicaments anti-infectieux, dont les antibiotiques, et de chélateurs de métaux lourds dont l’utilisation est uniquement recommandée en cas d’intoxication avérée. L’ANSM "déconseille formellement ces utilisations pour lesquelles ces médicaments n’ont fait aucune preuve de leur efficacité et qui exposent ces enfants à des risques, en particulier lors d’une utilisation prolongée", a-t-elle souligné mardi dans un communiqué.
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