Sarrasin, kiwi, lait de chèvre... peuvent provoquer des allergies graves, une raison pour laquelle l’Anses recommande une mise à jour de la liste des allergènes alimentaires.
Une liste établie par l’Union européenne évoque seulement 14 allergènes alimentaires qui devraient être obligatoirement mentionnés sur l’emballage des produits. Des fruits à la coque tels que noisette, noix, amandes, des crustacés ou encore du lait ou des œufs font partie de cette liste.
Pourtant, l’Anses ou Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a annoncé vendredi 15 février que d’autres produits sont aussi à l’origine d’allergies graves.
En effet, certains aliments comme le sarrasin ou le lait de chèvre contiennent aussi des allergènes moins connus que les « classiques ». Depuis 2002, le sarrasin et le lait de chèvre ou de brebis ont causé autant d’allergies graves que les mollusques et le soja. Le kiwi, le pignon de pin et l’alpha-galactose ont aussi causé plus d’1% des cas d’allergies graves recensés. Une fréquence plus importante que la moutarde et les sulfites qui devront être obligatoirement déclarés.
Même si ces chiffres ne concernent que les cas les plus graves, ils sont suffisamment importants pour être intégrés dans la liste des allergènes alimentaires, a recommandé l’Anses. Par ailleurs, « la mise à jour régulière de cette liste doit être faite afin de mieux prévenir le risque d’allergie grave ». « Un manque de données » disponibles sur le sujet a été aussi constaté, à cause des limites méthodologiques et de la diversité des méthodes utilisées.
Dans l’objectif de mieux informer les consommateurs, l’Anses recommande aux pouvoirs publics d’améliorer les dispositifs de recueil des donnés se référant aux allergènes alimentaires. Cette mesure pourrait permettre aussi l’évaluation de l’incidence ou de la prévalence des allergies. Elle préconise également la mise en place des dispositifs pour informer les personnes allergiques dans la restauration collective et commerciale.